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Le Pen - Page 45

  • PS : le danger c’est Le Pen, pas Bayrou

    Interrogé sur la possibilité de voir à nouveau Jean-Marie Le Pen au second tour, François Hollande a répondu : « Oui, il y a un risque, parce que ce qui ressort des sondages depuis deux mois, c’est l’extrême volatilité des intentions de vote. » « Je le sens fort », a-t-il ajouté. D’où son appel à voter dès le premier tour pour Ségolène Royal, et non pour les autres candidats de gauche et d’extrême gauche : c’est cette dispersion qui a fait chuter Lionel Jospin en 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

    François Hollande avait déjà nié il y a quelques jours que François Bayrou puisse être le « troisième homme », affirmant que « le seul troisième homme possible, on le connaît, c’est Le Pen ».

    Dans le Parisien Dimanche, Ségolène Royal faisait en quelque sorte la synthèse de ces déclarations : « Qui est le troisième homme, honnêtement ? Allons, on sait très bien que c’est Le Pen. Et tout ce qui contribue à disperser les voix de gauche au premier tour favorise l’émergence de ce troisième homme. »

  • Manœuvres sur les maires

    Au début de son discours, dimanche à Lille, Jean-Marie Le Pen a dénoncé une « manœuvre particulièrement crapuleuse qui tend à intimider les maires » pour l’empêcher d’obtenir ses parrainages. « Il est probable que cette manœuvre vient d’un candidat qui se trouve jusqu’à présent dans les sous-sols des sondages, et qui espère grâce à cette manœuvre pouvoir prendre ma place », a-t-il ajouté. Cette dénonciation solennelle, visant à l’évidence Philippe de Villiers, venait après diverses indications fragmentaires.

    Le samedi, en effet, Jean-Marie Le Pen disait aux journalistes qu’il « semble » que « M. de Villiers se dépense beaucoup » pour dissuader les maires de lui donner leur parrainage. Michel Guiniot ajoutait que Philippe de Villiers rappelle lui-même des maires pour leur expliquer que c’est une erreur de parrainer Le Pen. Des témoignages faisaient état de personnes qui se font passer pour des journalistes locaux et harcèlent les maires. Marine Le Pen accusait un « concurrent » d’utiliser des « méthodes dégueulasses », appelant les maires pour leur dire que « Jean-Marie Le Pen est très malade, qu’il a un cancer ». Elle ajoutait, et Jean-Marie Le Pen l’a confirmé, que le Front national était en train de réunir les éléments pour les transmettre à la justice.

    Jean-Marie Le Pen a demandé aux maires de « ne pas se laisser intimider par des manœuvres qui pèsent sur nos libertés », et les a incités « à être courageux ».

    Et chacun rappelait à Lille le rappel bienvenu du ministre Brice Hortefeux, un très proche de Sarkozy, dans Le Figaro : « Accorder un parrainage, ce n’est pas exprimer un soutien ni donner une consigne de vote, c’est tout simplement choisir de faire vivre la démocratie. »

  • Le Pen : la cohérence

    La Convention présidentielle de Lille, c’était d’abord le contraste entre la sinistre froideur du Grand Palais de Lille, symbole même du plus hideux socialisme, et la flamme, l’enthousiasme, la chaleureuse vitalité des militants venus des quatre coins de la France écouter les dirigeants du Front national, participer à des tables rondes, portant la ferveur à son comble lors du grand discours de clôture de Jean-Marie Le Pen. Un discours qui se déployait à partir de la réalité locale, de ce qu’a été et ce qu’est aujourd’hui le Nord-Pas-de-Calais, pour tracer, à partir de ce désastre économique et social, de cette ruine d’un immense patrimoine, la seule voie possible du renouveau et de la renaissance.

    Quelle tristesse de voir ensuite ce qu’en ont fait radios et télévisions. La tonalité générale était celle-ci : Le Pen dit que la candidature à la présidentielle ne consiste pas à donner des réponses à tous les problèmes, donc il se contente de répéter son vieux discours sur l’immigration. Et l’on vous fait voir et entendre un passage du discours sur l’immigration…

    C’est triplement malhonnête. Premièrement, ce que dit Jean-Marie Le Pen sur l’immigration s’intègre dans un ensemble, dans une vision de la France, de l’avenir de la France, en Europe et dans le monde, et il est tout simplement le seul candidat à s’élever à ce niveau. Deuxièmement, c’était le jour où était distribué son programme de gouvernement, chiffré, en 68 pages grand format et petits caractères : le chapitre immigration est l’un des 25 chapitres. Troisièmement, lorsque Jean-Marie Le Pen dit que son rôle n’est pas de donner une solution à tous les problèmes, il se pose tout simplement en candidat à la présidence de la République, non en candidat à un poste d’assistante sociale comme Ségolène Royal, de moulin à paroles comme Nicolas Sarkozy, ou d’anesthésiste comme François Bayrou. Comme il le dit de façon imagée, ses concurrents sont « l’altesse Royal des Charentes qui propose des soins palliatifs aux blessés de la guerre économique, Nicolas qui court et nous attend au coin du bois Mesdames, et Bayrou qui joue au rebelle, Tartuffe dans le rôle de d’Artagnan ».

    Surtout, Jean-Marie Le Pen est candidat à la présidence de la République, alors que les autres, partisans du oui à la Constitution européenne, sont candidats à un poste de gouverneur de la province France de l’Union européenne.

    C’est cela, assurément, que les médias ne veulent pas faire savoir. C’est la raison principale de leur misérable insistance à faire de Le Pen l’éternel et obsessionnel candidat anti-immigration, en déconnectant l’immigration de tout le reste.

    En réalité le discours de Jean-Marie Le Pen n’est pas centré sur l’immigration mais sur la nation. Et l’observateur honnête, à Lille, ne pouvait qu’être impressionné par le souffle de ce discours, cette grande arche qui commençait par le constat du désastre économique et social du Nord-Pas-de-Calais, la mort d’une région sinistrée par la gauche et la droite qui s’est alignée sur la gauche, et se terminait par l’assurance que lui, Jean-Marie Le Pen, est « le candidat de la vie », qui a pour seul but de « faire gagner la vie ». Du pôle de la mort au pôle de la vie, il a d’abord élargi le constat local à celui du peuple français qui s’appauvrit et qui souffre, puis montré qu’il ne pouvait pas y avoir de politique sociale sans la nation, qu’une politique nationale, c’est la défense de l’identité et la préférence nationale, donc la lutte contre l’immigration massive, que c’est aussi la défense de la souveraineté nationale face à Bruxelles qui dicte nos lois et qui n’est d’ailleurs plus qu’un relais des institutions mondialistes, que c’est avoir la vision des défis planétaires, du défi agricole mondial à celui du capitalisme financier prédateur sans projet, et que la France doit plus que jamais faire entendre sa voix au monde.

    Tel fut en quelques mots le discours de Lille, un discours « social », certes, comme on l’a dit un peu partout, avec une insistance marquée sur les « solidarités de demain », mais des solidarités nationales, qui ne peuvent être garanties que par la reconquête de la souveraineté, de nos libertés, de la maîtrise de notre destin face à tous les internationalismes.

    Telle est la cohérence, fondamentale, du discours de Jean-Marie Le Pen. Elle est unique dans le paysage politique actuel.

  • L’« incident »

    Et voici l’« incident », dont si je comprends bien certains voudraient faire la nouvelle version du « détail ». C’est dans l’interview de Jean-Marie Le Pen sur la religion. Tout le monde se moque de ce qu’il dit sur la religion. Ce qui importe, car c’est paraît-il scandaleux, est qu’il a dit que les attentats du 11 septembre étaient un « incident ».

    J’avoue que je n’avais même pas remarqué ce mot en lisant l’interview.

    En réalité il a dit : « l’événement, pour ne pas dire l’incident ».

    Dans une explication, que La Croix a supprimée en publiant l’interview, Jean-Marie Le Pen remarquait que 3.000 morts c’est ce qu’il y a en un mois dans les attentats en Irak, et que c’est beaucoup moins que le nombre de victimes des bombardements terroristes de Marseille ou de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Et alors ? Ce n’est pas vrai, peut-être ?

    Voici in extenso « l’objet du délit ». Ou du crime…

    — Que pensez-vous de l’initiative commune prise par les responsables des grandes religions – islam compris – de dénoncer les attentats de New York de 2001 ?

    — C’est une excellente chose. Mais elle fait partie de ces pétitions de principe qui ont une influence éphémère. Sur le moment, l’événement du 11 septembre, pour ne pas dire l’incident, a conduit un certain nombre de gens à prendre leurs distances pour ne pas tomber sous le coup des accusations qui étaient alors lancées.

    — Le 11 septembre est un « incident » pour vous ? Il y a quand même eu 3.000 morts…

    — 3.000 morts, c’est ce qu’il y a en un mois en Irak, c’est beaucoup moins que les bombardements de Marseille ou de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui étaient aussi des actes terroristes car ils visaient expressément des populations civiles pour faire capituler des militaires.

  • « Info impartiale et pluraliste »

    Le 7 février dernier, des journalistes de l’audiovisuel public lançaient une pétition, notamment sur internet, pour demander qu’il y ait à la télévision des débats contradictoires entre les candidats à la présidentielle, et cela sans s’occuper de savoir si ce sont de « petits » ou de « grands » candidats. Car l’important est qu’il y ait débat. Ayant recueilli près de 10.000 signatures, ils viennent d’écrire aux candidats pour leur demander un rendez-vous et leur remettre les signatures. Ils ont écrit à tous les candidats, sauf, explicitement, à Jean-Marie Le Pen.

    Voici le communiqué qu’a publié ce dernier.

    Les journalistes de l’audiovisuel public qui demandaient l’organisation de débats contradictoires entre les candidats à la présidentielle disent avoir recueilli près de 10.000 signatures, et ils ont écrit à diverses autorités audiovisuelles et aux candidats pour leur demander un rendez-vous.

    Pourtant le candidat Jean-Marie Le Pen n’a pas été contacté.

    Telle est la conception de la démocratie de ces journalistes.

    Contrairement à ce qu’ils prétendent, ils ne veulent pas de débats contradictoires, puisqu’ils rejettent le seul candidat qui contredise le système.

    Le scandale est renforcé par le fait que leur site internet est intitulé « info impartiale et pluraliste ». Par leur exclusion d’un des principaux candidats, ils font le contraire de ce qu’ils prétendent vouloir.

  • Le Pen et la religion

    Voici des extraits de l’interview de Jean-Marie Le Pen que La Croix publie aujourd’hui.

    Les religions remplissent un rôle irremplaçable parce qu’elles apportent un élément de stabilité dans la société. La religion chrétienne, qui a connu tout de même des déchirements cruels, a aussi eu un rôle pacificateur. Le déclin de la pratique religieuse renforce aujourd’hui un matérialisme latent, qui explique sans doute la décadence des comportements sociaux. Elles encouragent à la sagesse par la notion d’au-delà et l’observance de règles comme les dix commandements. Mais ce rôle de formation des individus, qui s’est exercé jusque dans les milieux très modestes, est moins fort aujourd’hui.

    L’islam se montre sans doute plus réactif que ne l’est la religion chrétienne quand elle est moquée ou vilipendée. Et le monde islamique semble plus craint que ne l’est le monde chrétien. Il est vrai que la religion islamique obéit à un précepte de conquête, ce qui n’est plus le cas de la religion chrétienne. Le dynamisme de l’islam résulte moins de son prosélytisme que de la pression démographique. Il emprunte naturellement le canal religieux car celui-ci bénéficie d’une certaine complaisance ou indulgence. En tout cas, en France, la revendication des mosquées est née avec l’augmentation considérable du nombre des immigrés musulmans, qui sont aujourd’hui environ six millions, dit-on. L’islam est dangereux quand il est dominant.

    Le christianisme a mis en place un système qui n’a pas toujours été sans violence. Mais il a aussi un principe : rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il peut donc parfaitement se concevoir dans la séparation de l’Église et de l’État. En revanche, dans son essence, l’islam a l’immense difficulté de séparer les deux domaines. Quand les musulmans tiennent les commandes, ils soumettent les autres : c’est le cas en Arabie saoudite, en Afghanistan, en Libye, au Soudan. Seuls les États se voulant laïques admettent les religions différentes : c’était le cas de l’Irak de Saddam Hussein.

    La laïcité est le moyen de faire respecter la loi commune par toutes les religions. Certains s’y plient naturellement. Ce n’est pas le cas de l’islam, qui devra sans doute être rappelé à l’ordre. Par exemple, en ne favorisant pas comme on le fait actuellement cette efflorescence extraordinaire de mosquées-cathédrales qui se veulent témoignages d’emprise.

    Je suis contre l’organisation d’une hiérarchie musulmane que la religion musulmane n’a pas elle-même sécrétée. Je suis pour la laïcité de l’État, qui n’a pas à encourager ni à combattre les religions. La loi de 1905 reste une bonne base pour la cohabitation pacifique des religions.

  • Révisions de la Constitution : une honte

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Les 20e, 21e et 22e révisions de la Constitution française auxquelles le Congrès a procédé ce jour sont censées servir la gloriole de Jacques Chirac : elles contribuent plutôt à la honte d’un Président qui aura manipulé 13 fois la charte de la République.

    Le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie est une infamie, un crime contre la démocratie : ceux-là même qui veulent donner le droit de vote aux étrangers le suppriment à des Français d’outre-mer.

    L’inscription de l’abolition de la peine de mort dans la Constitution ne correspond ni au vœu des Français ni aux exigences de la justice. C’est une erreur capitale.

    La réforme du statut pénal du chef de l’Etat énonce une procédure illusoire de destitution. C’est un ornement factice.

    En revanche, il y aurait une révision urgente de la Constitution , consistant à annuler la précédente révision : celle qui, trois mois avant le référendum de 2005, mettait la Constitution française en conformité avec la Constitution européenne, alors que celle-ci, depuis le référendum, est caduque. Il est doublement aberrant que la Constitution française s’aligne sur un texte supranational qui n’existe pas.

  • Un appel de Le Pen aux maires… et aux journalistes

    Jean-Marie Le Pen a tenu une conférence de presse (devant de très nombreux journalistes) en fin de matinée, « avouant son inquiétude, à l’heure qu’il est », quant aux parrainages d’élus pour sa candidature. A quelques jours de l’envoi des formulaires officiels par le Conseil constitutionnel, il n’a toujours pas 500 promesses de parrainages, alors que 30.000 maires ont été contactés, et que tous ceux qui ne donnaient pas une réponse carrément négative ont été visités.

    « Jamais cette formalité, voulue par le législateur dans le but exclusif d’écarter les candidats fantaisistes, n’a été aussi difficile à remplir. » D’une part parce que la plupart des élus sont « rattachés aux formations politique du système PS-PC-UMP-UDF » ; d’autre part parce que les élus indépendants « craignent, à tort ou à raison, d’être victimes de représailles et le sont parfois, de pressions même imaginaires, parfois réelles sous la forme de ce que Cambadelis appelait, en le recommandant, le harcèlement démocratique ».

    On constate aujourd’hui que de nombreux maires se concertent pour refuser tout parrainage, alors que le législateur les a « mis en charge de cette fonction, absurde et contraire à la Constitution mais exigée par l’élection présidentielle », et qu’ils doivent remplir. Condamnant ces accords illégitimes et illégaux, Le Pen demande aussi aux maires qui lui ont déjà promis leur parrainage de demander aux autres élus qu’ils connaissent de les inciter à faire de même.

    La presse, a souligné Jean-Marie Le Pen, et notamment la presse de province, « participe nolens volens » à cette désaffection en publiant les noms de maires ayant signé pour lui en 2002 ou qui auraient l’intention de le faire cette fois-ci. Jean-Marie Le Pen demande aux journalistes de « ne pas harceler les maires », de ne pas « participer à l’opération d’intoxication des maires » en publiant des reportages inquisiteurs sur les élus.

    Le pays est dans un état très grave, et « les Français ont droit à un grand et vrai débat démocratique », a ajouté Jean-Marie Le Pen. Pour l’heure, le débat « se limite pratiquement à l’alternance de deux candidats qui mobilisent l’espace médiatique », et qui sont « les porte-parole des deux partis qui se sont partagé les responsabilités du pouvoir depuis vingt ans ». Et « ils ont l’un et l’autre, ainsi que M. Bayrou, étant partisans de la Constitution européenne, été largement désavoués à 55% par le corps électoral du référendum ».

    La clef du nécessaire débat est entre les mains des maires de France, a insisté Jean-Marie Le Pen. Et c’est leur devoir de parrainer les candidats. « Tout le monde ou presque s’accorde à dire qu’il serait scandaleux et dommageable pour la démocratie et pour la République que je puisse, par défaut de parrainages, être candidat. C’est pourquoi je lance aux élus, sénateurs, députés, conseillers régionaux, conseillers généraux et maires un appel solennel à me donner dans les meilleurs délais les parrainages qui me manquent. Ce sont mes millions d’électeurs qui le demandent. Merci d’avance. »

  • Les évêques portugais, Le Pen et l’avortement

    Jeanne Smits a traduit dans son blog l’intégralité du message des évêques portugais suite au référendum sur la dépénalisation de l’avortement dans ce pays. En voici les deux principaux extraits « politiques ». On verra une évidente convergence avec les propos (et surtout les propositions) de Jean-Marie Le Pen sur le sujet. Il s’agit en quelque sorte de la réponse à la question : que faire quand la loi existe ?

    Le débat du référendum était centré sur la justice d’un projet de loi qui, en cherchant à dépénaliser, aboutit à légaliser l’avortement. A partir de maintenant notre combat pour la vie humaine doit viser, avec plus d’intensité et de nouveaux moyens, les objectifs de toujours : aider les personnes, éclairer les consciences, créer des conditions pour éviter le recours à l’avortement, légal ou clandestin. Cette lutte devrait engager, progressivement, toute la société portugaise : l’Etat, les Eglises, les mouvements et les groupes et toute la société civile. Et les chemins pour arriver à des résultats positifs sont, à notre avis : le changement des mentalités, la formation de la conscience, l’aide concrète aux mères en difficulté. (…)
    Il y a une réponse urgente à apporter au drame de l’avortement : créer ou renforcer des structures d’aide efficace et amicale aux femmes qui sont aux prises avec une maternité non désirée qu’elles jugent impossible de mener à son terme. Les études récentes montrent que la plupart des femmes, dans ces circonstances, si elles avaient été aidées, n’auraient pas eu recours à l’avortement. C’est un devoir de nous tous, de toute la société, de créer ces structures d’aide.
    L’une des nouveautés de la campagne du référendum a été que beaucoup de partisans du « oui » – à commencer par le gouvernement de la Nation , qui a voulu s’engager dans une affaire qui n’est pas de nature strictement politique – ont affirmé être contre l’avortement, qu’ils voulaient en finir avec les avortements clandestins et faire diminuer le nombre des avortements. Nous prenons acte de cet objectif, mais nous pensons que le seul chemin efficace et véritablement humain sera pour nous de faire avancer la formation des jeunes et d’assurer une aide à la maternité et à la famille. Nous ne pouvons oublier que dans le cadre social actuel, la maternité est devenue plus difficile. Dans le contexte actuel de nos sociétés occidentales on n’arrivera à une politique équilibrée de la natalité qu’en assurant une aide efficace à la maternité, avec une particulière attention pour la maternité dans des circonstances difficiles et, parfois, dramatiques.
    En ce qui concerne l’Eglise, nous continuerons de compter cette action d’accueil et d’aide aux mères au nombre de nos priorités. Mais pour que cette action soit efficace, il faut la convergence de tous, de l’Etat et de la société civile. Donnons-nous la main pour en finir avec l’avortement et pour faire de cette loi, qui va se faire maintenant, une loi inutile.

  • Le Pen et l’avortement (RTL)

    Au cours du Grand Jury RTL Le Monde d’hier, Jean-Marie Le Pen a été interrogé à nouveau sur l'avortement. Voici ses propos, selon la retranscription qu’en a faite Philippe Carhon du Salon Beige (merci à lui - et on lira avec intérêt son commentaire).

    Jean-Michel Aphatie : Concernant l'IVG, (...) je voulais savoir si vous y étiez toujours hostile ?

    Jean-Marie Le Pen : Oui j'y suis hostile. Pour y être hostile, je ne suis pas pour autant de ceux qui pensent qu'il faut modifier la loi Chirac-Veil tout de suite. C'est une loi qui a tout à fait raté son objectif parce que la loi avait pour but avoué de diminuer le nombre des avortements en France qui était de 70 000 par an et il est maintenant de 220 000 par an. Je dis que dans ce domaine là, il faut se garder de faire du moralisme. Il faut essayer d'être efficace. Mon objectif est de diminuer le nombre des avortements en permettant aux femmes qui souhaitent garder leur enfant [de le faire] car il y en a beaucoup qui ne le gardent pas pour des raisons sociales, parce qu'elles n'ont pas le logement ou les ressources nécessaires. Je dis que l'Etat doit faire ce qu'il faut pour encourager les jeunes filles ou les jeunes femmes [à garder leur enfant] car ce sont souvent des mères de famille quelques fois de 2 ou 3 enfants qui procèdent à des avortements. Je considère l'avortement toujours comme un drame personnel et un drame national. Je m'efforce d'apporter à ce grand problème une solution qui soit à la fois humaine et politique.

    Jean-Michel Aphatie : C'est une question importante parce qu'elle dit le regard qu'a le pouvoir sur des femmes et donc leur égalité dans la société et aussi le libre-arbitre qui est le (leur).

    Jean-Marie Le Pen : Si vous étendez le libre-arbitre comme cela, vous pouvez l'étendre aux assassins. L'Etat corrige le libre-arbitre et cela s'appelle la Loi.